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Posted by on Jan 30, 2020 in Ateliers, BettinaScope | 0 comments

Cérémonie du Kōdō exceptionnelle à Paris

Cérémonie du Kōdō exceptionnelle à Paris

L’association “Kōdō – la voie de l’encens” à Paris, l’université Jissen de Tokyo et avec la collaboration de Nippon Kodo, organisent le dimanche 9 février 2020 et le mardi 11 février 2020, 6 ateliers pour vivre une cérémonie du Kōdō exceptionnelle. En effet, cette cérémonie d’encens sera dirigée par le maître de l’école Oié, Gyousui Sanjyonishi, de la famille impériale, venant rarement en France.

 

Dans le cadre de la conférence « Junihitoe et encens » à la Maison du Japon à Paris, l’université Jissen de Tokyo et en partenariat avec Nippon Kodo, l’association “Kōdō, la voie de l’encens” a décidé de faire découvrir le Kōdō avec une expérience intime et interactive, en compagnie du maître de l’école Oié Gyousui Sanjyonishi.

Ces 6 ateliers se dérouleront au show room d’Esteban dans le Marais à Paris. D’ailleurs, il y a encore des places, surtout le dimanche 9 février 2020 à 11h et 15h. Je vous conseille vivement de ne pas manquer l’occasion de vivre une telle expérience. Juste cliquez ici pour vous inscrire et réglez la participation de 30€.

Quelques mots sur la cérémonie du Kōdō

 

En japonais, Kōdō, signifie la voie de l’encens. En effet, c’est l’art d’apprécier les parfums au Japon. De fait, lors d’une cérémonie du Kōdō, les participants écoutent les parfums exhalés par les bois parfumés brûlés, selon des règles codifiées à la fin du XIV siècle.

Généralement, la cérémonie a lieu dans une pièce où six à quinze personnes sont assises, en formant un carré. Un préparateur, le komoto, remplit une coupe, le kiki-gouro, de cendres de riz une. Enfin, une braise de bambou est brûlée séparément, et placée à l’intérieur des cendres. Alors, des tracés traditionnels sont effectués sur les cendres, et un petit plat de mica est ensuite placé au centre. Enfin, un morceau de bois de la taille d’un grain de riz est déposé sur le mica.

 

cérémonie du kōdō

 

C’est ainsi, que les senteurs sont produites sans combustion. Puis, la coupe passe ensuite de main en main pour l’écoute, et revient au komoto, qui a préparé une seconde coupe.

Lorsque l’on utilise qu’une seule essence de bois, la  cérémonie est appelée itchūgiki ou kanshōkō, mais le plus souvent des essences différentes sont utilisées pour un jeu. Des centaines de jeux, appelés kumikō, ont été créés pour le kōdō, souvent fondés sur les saisons, la poésie ou le voyage.

 

L’école Oié et l’école Shino, les 2 écoles fondatrices

 

Au Japon, l’école Oié et l’école Shino, sont deux écoles connues et reconnues, comme étant les écoles fondatrices de la cérémonie du kōdō.

  • Ecole Oié

L’école Oié a toujours été considérée comme plus aristocratique. En effet, son fondateur, Sanétaka Sanjyô-nishi (1455-1537), était un des grands intellectuels de l’époque. En charge du kô, la calligraphie et la littérature, n’avait pas de secret pour lui. “C’est une école, dont Nippon Kodo a historiquement toujours été plus proche” m’explique Pierre-Yves Colombel.

Le père du maître de cérémonie, Sanjyonishi Gyoun, cousin de l’Empereur, était  22ème maître de la tradition de l’art du parfum de l’école Oié du Kōdō. C’est donc tout naturellement, que Gyousui Sanjyonishi étudia avec son père et son grand-père la cérémonie du kōdō. Après des études le droit à l’université de  Rikkyo, il a travaillé un temps pour une compagnie d’informatique. Au décès de son père en 2001, il a repris son rôle pour se consacrer essentiellement à enseigner cette discipline.

 

 

 

  • Ecole Shino

De son côté, Sôshin Shino (1441-1522), est le fondateur de l’école Kôdô Shino. Shino Sōshin classa tous les différents bois d’encens et édicta une série de règles pour l’appréciation de l’encens. Plus  actif et plus dynamique sur le terrain, l’école a développé une plus grande notoriété. Aujourd’hui, Sôgen Hachiya est le 20ème maître de l’école Shino. Il est le digne héritier d’une longue lignée de maître Kôdô. Ambassadeur de la culture japonaise, son fils, 21ème descendant, voyage régulièrement dans le monde entier, pour faire connaître cette tradition symbole de l’élégance, de la courtoisie et de la sérénité japonaise.

Pour conclure, l’association “Kōdō – la voie de l’encens” présidé par Pierre-Yves Colombel, entend défendre et promouvoir la culture du Kōdō dans son ensemble. En effet, “il est important de soutenir les 2 écoles du Kōdō pour ne pas perdre cette culture de la cérémonie du Kōdō. Car à ce jour, la cérémonie du thé compte à peu près 200 écoles, la cérémonie des fleurs 1000 écoles et le Kōdō, seulement deux !” m’explique Pierre-Yves. C’est pourquoi, je vous encourage vivement à participer à l’un des ateliers du Kōdō.

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