“Le tabac en parfumerie ?” à l’Osmothèque
“Le tabac, une note taboue en parfumerie ?” est l’intitulé de la prochaine conférence parisienne de l’Osmothèque. Cette dernière sera conduite par Marc Antoine Corticchiato, parfumeur de sa propre marque Parfum d’Empire et le journaliste Guillaume Tesson, auteur du Petit Larousse des cigares. Elle aura lieu ce mardi 25 octobre à 18h30 dans l’Amphithéâtre de l‘IPAG, au 184 Bld Saint Germain à Paris.
Pourquoi cette thématique tabac ?
Cette conférence réunit Marc-Antoine Corticchiato, amoureux de l’odeur du tabac, non fumeur et surtout créateur de Tabac Tabou, un parfum de sa marque Parfum d’Empire et Guillaume Tesson, journaliste, auteur d’un livre sur les cigares et amateur de parfums. “J’aime la note tabac pour sa sensualité, sa profondeur et son originalité” me confie le parfumeur. Un thème moins visité par les parfumeurs, mais qui refait néanmoins, surface malgré la lutte anti-tabac. D’ailleurs, son Tabac Tabou a été couronné par trois fois grâce aux votes des journalistes lors des Prix Parfums de la Fragrance Foundation, une organisation professionnelle. Une occasion, cette fois-ci d’en raconter l’histoire, au grand public.
Une note historique
Le tabac connut un grand succès dès la seconde moitié du 16ème siècle, en France, grâce à Jean Nicot, Ambassadeur de France au Portugal. Ce dernier envoya une boîte de poudre de tabac à la Reine pour soigner ses migraines. Il est amusant de noter que le tabac fut immédiatement apprécié par les parfumeurs et les médecins qui l’appelèrent “herbe à tous les maux”. Cette plante de tabac fut aussi surnommée “herbe à Nicot” ou “nicotiane” dont Colbert en fit un monopole d’Etat.
La note tabac, une note synthétique ou naturelle ?
Le tabac est obtenu par extraction aux solvants volatils de différentes variétés de tabac comme celui de Virginie, le plus apprécié en parfumerie. De couleur foncée, ces absolues sont souvent décolorées artificiellement. Son odeur est chaude, miellée, douce et aromatique.
Quels sont les parfums au tabac ?
Les tout premiers parfums furent Tabac de LT Piver ou encore Tabac Blond de Caron (1919). Ce dernier était dédié aux femmes qui fumaient la cigarette. Selon Guy Robert, parfumeur, Tabac Blond était inspiré de l’arôme du tabac anglais que fumaient les troupes alliées. La force des notes de tabac et de cuir en font un des plus grands parfums de l’après guerre pour la Maison Caron. Néanmoins, pour Marc Antoine, les parfums tabac n’en ont que le nom… Cependant, on peut citer Tobacco Vanilla de Tom Ford, Volute de Diptyque, Havana Vanille de l’Artisan Parfumeur, Black to Blakc by Kilian. Sans oublier Cuir Cuba Intense de Patricia de Nicolaï, parfumeur créateur de sa propre marque. Elle a travaillé autour de l’odeur de la feuille de tabac enrichie de notes boisées modernes, tout comme lorsqu’on ouvre une boîte à cigares. Vous pourrez trouver des traces de la note tabac, dans plusieurs familles olfactives : orientales, boisées, fougères ou chyprées. Sachez aussi que la note cuir peut évoquer les effluves de tabac.
Désolée pour cet article si tardif mais le parfumeur était injoignable… Pour vous inscrire cliquez ici
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