8 portraits de femme à l’honneur en 2021
Pour la journée internationale de la femme 2021, j’ai décidé de partager avec vous 8 portraits de femme. Certes, cela devient peu banal de fêter la femme seulement le 8 mars mais j’ai choisi des femmes authentiques. Toutes sont animées par les odeurs et le parfum. Seule, une outsider, Bettina Frohlich. Quoi de plus normal de mettre à l’honneur une autre Bettina.
Jacqueline Padilla Paillargue “Nez Plus Ultra”
Très tôt, Jacqueline, n’a eu qu’une seule idée en tête : devenir médecin. Plus exactement, médecin du monde pour soigner les autres et voyager, sa 2ème passion ! Or, sa vie prendra d’autres chemins… Après de nombreuses années dans le parfum, aujourd’hui elle aide, accompagne, améliore le quotidien de tout un chacun, à retrouver un bien-être et un équilibre pscho-émotionnelle, avec les odeurs. Telle est sa mission avec Nez Plus Ultra. En somme, Jacqueline est revenue à sa vocation première, s’occuper des autres, mais cette fois-ci, à l’aide des odeurs.
Tout un monde qui la fascine. D’ailleurs, son souvenir olfactif le plus fort, est sans contexte, celui du jasmin ! Une odeur qu’elle sentait sur les épaules de son grand-père à l’âge de 11 mois, sous la tonnelle de sa maison. Or, après la cueillette de jasmin, à Grasse, où allongée dans la cuve d’extraction, les cueilleuses lui déversant les fleurs, que toute la mémoire de ces souvenirs de bébé, lui sont revenus et lui provoqueront un choc olfactif…. Inouïe, cette mémoire olfactive ! D’ailleurs, les mystères du cerveau et de la neuroscience la passionnent.
Sa rencontre avec le parfum, Jacqueline, la fera avec l’Eau de Campagne, de Sisley et Isabelle d’Ornano. Une femme qui l’a marquée tant pour ses valeurs du beau, son amour de la création et l’importance du temps, sans oublier les valeurs familiales et paternalistes de la maison Sisley. Puis, elle continuera d’explorer côté création, chez Dragocco (Symrise) et côté marques (Issey Miyake, Nina Ricci, Lang Lang…). Enfin, un vrai défi sera à relever chez Issey Miyake, pour faire de son 1er parfum, une eau. A cette époque, sa position de chef d’orchestre qui lui permettra alors d’appréhender les autres métiers du parfum.
Aujourd’hui où l’on parle tant de solidarité et de partage, Jacqueline les vit et les vibre avec authenticité. Fait devenu rare. Curieuse, elle se nourrit du beau, de l’art, de lecture, et de musique…. Toujours avec bienveillance et respect.
Aujourd’hui, Nez Plus Ultra
Munie d’une formation d’olfactothérapie et d’aromathérapie auprès de l’EFAI, Jacqueline, crée Nez Plus Ultra. Ici, son objectif est d’accompagner toutes personnes, qui souhaitent améliorer son bien-être et retrouver un équilibre psycho-émotionnel. Plus concrètement, elle organise soit des séances individuelles, soit des ateliers avec des Ehpads, des centres de jour et ou encore des entreprises pour instaurer un bien-être au travail. De fait, son message est de sensibiliser aux pouvoirs des odeurs, et de démontrer le bienfait que les huiles essentielles peuvent apporter au quotidien.
Elle admire Chantal Roos pour ses talents visionnaires sur la création de parfum (Opium YSL, L’Eau d’Issey Miyake), Isabelle d’Ornano, fondatrice avec son mari Hubert d’Ornano de Sisley pour les femmes dirigeantes dans le monde du parfum. Enfin, Christine Nagel, parfumeur chez Hermès.
Son parfum du moment : Elle oscille entre Bois d’Argent de Dior offert par un ami très cher Arnaud Roche et Bergamot 22 du Labo
Valérie Tasmanian “Le P’tit Sniff”
Issue d’un milieu artistique, Valerie tentera de s’en échapper, mais finalement, est rattrapée par le virus familial ! Un diplôme de l’Ecole d’Art Appliqué à Paris en poche, elle prendra la direction de Milan, pour étudier le design, avant de plonger tout droit dans le monde de Saint-Laurent et celui naissant des parfums Mugler !
Une chose est certaine, le parcours de Valérie est jalonné et marqué par l’innovation. A chacun de ses pas, Valérie découvre son importance. “C’est chez Mugler que j’ai découvert que l’innovation était vitale pour une marque”, explique-t-elle, “mais aussi que l’innovation signifiait prendre des risques”. Il s’agissait entre autres, des flacons éco-sources d’Angel de Mugler, du jamais vu à l’époque ! Curieuse de tout ce qui l’entoure, la vie de Valerie est jalonnée de personnes éclectiques, remarquables et atypiques ! Une chose est sûre comme elle me le raconte, “Mes premières années consacrées à la pure prospective m’ont appris à me plonger dans toutes les tendances, à trouver des fractures où d’autres ne voient que des modes”.
Pour Valérie, l’odorat est le sens du futur. Alors quoi de plus normal pour cette dernière de souhaiter pouvoir avec le p’tit sniff contribuer à aider les personnes dans la rééducation olfactive, mais aussi à l’éveil olfactif : travailler avec les odeurs dès le plus jeune âge est important pour l’alimentation, le langage, la communication, l’imaginaire.
Valérie est française mais d’origine arménienne. Et, ses souvenirs sont surtout ceux liés à l’Arménie. Plus précisément, ce sont les parfums à l’église mais aussi l’encens, et bien évidemment l’eau de rose.
Avec une vision sans artifice du parfum, Valérie est vraie, et animée d’une envie de transmettre un des autres messages du parfum, celui de faire du bien, à toutes les générations. Et sa devise en tous moments, reste “Never give up !”
Etes-vous prêt à sniffer de belles odeurs pour voir la vie de façon plus détendue et positive ! C’est toute la magie du P’tit Sniff.
Aujourd’hui, le P’tit Sniff
Un petit objet génial, qui se glisse dans toutes les poches. Avec ce nouveau compagnon, on se fait du bien et on voyage par l’odeur. En fait, Le P’tit Sniff est un mini diffuseur olfactif, qui fonctionne sans vaporisation, selon un principe de diffusion sèche, une technologie brevetée à l’origine par Michel Pozzo et Helmut Dippold d’Olfacom. Son point fort, celui de supprimer la diffusion des particules dans l’environnement, puisqu’il s’agit d’un flux d’air qui traverse la cartouche. Au final, ce nouvel objet est destiné aux particuliers, à partir du catalogue d’odeurs proposé sur le site et pour les professionnels des marques qui y mettront la fragrance de leur choix (H24 d’Hermès, Diptyque, Mugler, Paco Rabanne).
Elle admire Mélanie Leroux, parfumeur indépendante chez Mademoiselle Parfumette, pour son talent, qui par ailleurs travaille sur les notes du P’tit Sniff. Quant aux femmes dirigeants, c’est bien évidemment Véra Strubi de Thierry Mugler, Annick Le Guérer pour ses livres sur l’odorat, sans oublier Sissel Tolas pour son approche artistique, psychologique des odeurs à Berlin.
Son parfum du moment : Incense Tokyo de Comme des Garçons
Elodie Cottin “Récoltes”
Très tôt, le sens olfactif et gustatif d’Elodie seront en éveil…. Elle sentira toutes les plantes dans le jardin de ses parents autant que les bons plats. Une partie de sa vie qu’elle passera à la campagne jusqu’à son adolescence. C’est sans doute, une des raisons de son amour pour la matière : la vanille de Madagascar et de la Réunion, pour son côté chaud, liquoreux, animal et boisé ou encore le vétiver plus racine, sève, fusant et boisé. Une passion qu’elle approfondit pendant son master de chimie, en aidant à la rédaction d’une thèse sur les différentes molécules du vétiver, puis de 3 mois au Guatemala, chez Nelixia.
Mais tout son apprentissage se fera chez Symrise où elle passe plusieurs années naviguant entre l’évaluation et le développement parfum. Période riche, intense qu’elle apprécie pour son atmosphère familiale et la bonne entente dans les différents départements de la société. Pendant ces années, Elodie fera avec Martin, un stage chez un maître cirier. C’est aussi là qu’elle le rencontre et crée Récoltes pendant le 1er confinement. Une preuve irréfutable, qu’il est toujours possible de créer même, pendant des périodes difficiles !
Quant Elodie ne fabrique pas les bougies de Récoltes, elle plonge ses mains dans les pâtisseries de préférence !… pour réaliser un Opéra, une Forêt Noire ou encore lire des livres policiers (pas trop pour ne pas faire de cauchemar !) …. Sinon, elle voue une passion pour l’oenologie, et la découverte de nouveaux vins et cépages. En un mot, c’est un vraie sensorielle et tactile.
Aujourd’hui, Récoltes
Attachée à réaliser des objets avec ses mains, sa fascination pour la matière, Elodie et Martin, vont imaginer Récoltes. Comme certains créateurs, ils réfléchissent à construire une marque avec des codes à l’encontre de l’héritage de la parfumerie française. Excellente idée, surtout à l’ère du panurgisme, très répandu dans la parfumerie !… “Leur mot d’ordre est simplicité, couleur, % élevé de parfum et sortir de la fabrication grassoise” me confiera Elodie.
Outre ces éléments importants, tous deux ont fait le choix de parler de saison. Pas surprenant, Elodie et Martin ont vécu à la campagne et par conséquent connaissent et respectent la saisonnalité de la nature. Alors plus précisément, le catalogue comprend 3 bougies, dont la bestseller restera et sera rejointe par trois nouveautés, à la saison suivante ! Déjà, je peux vous annoncer que pour le printemps, le programme sera Fleur d’Oranger coton, Rose tressée, Oeillet sablé. Mais, surprise, surprise… une idée originale. Chaque commande est accompagnée d’une fine feuille de papier recyclé, et contient quelques graines à planter dans le pot de votre bougie consommée !… Autre détail amusant en ce jour de la femme, toutes les bougies sont réalisées par 3 femmes parfumeurs, Alexandra Carlin, Marine Ipert et Suzy Le Heeley, parfumeurs chez Symrise. A découvrir uniquement sur le site internet.
Elle admire Ronda Hammami, parfumeur indépendante basée à Grasse ayant travaillé chez Symrise. Une femme dont Elodie apprécie la signature, marquée par la vanille. Parmi les femmes chef d’entreprise, c’est Elisa Aragon, dirigeante de Nelixia, une société de négoce au Guatemala qu’elle affectionne. “Une femme souriante, courageuse, humaine et à l’écoute de ses équipes. Plus encore, elle adore son pays qu’elle tient à mettre en lumière.” m’explique Elodie.
Son parfum du moment : Matcha Méditation de Réplica, un parfum réalisé par Alexandra Carlin de Symrise
Bettina Frohlich “Global Luxus”
Bettina ne travaille pas dans le monde du parfum…. Qu’a cela ne tienne, je tenais sincèrement à la mettre en lumière, bien que portant le même prénom que moi, c’est une femme lumineuse, généreuse et professionnelle comme savent l’être les allemandes ! Bettina aime les autres, les mettre en lien, partager avec eux, surtout leur apprendre à réseauter, et à se constituer une communauté dans le luxe.
Néanmoins, son tout premier métier fût celui de rédactrice : ce qu’elle continue à exercer sur le webzine Luxe-partenaires.com et à travers le blog watch-me-tv.com. Parallèlement à Global Luxus, Bettina, anime et a fondé Luxe Partenaires Paris, une association de professionnels du luxe, consacrée à la promotion de l’industrie, de leur art et de ses acteurs.
Toujours en mouvement avec de nouvelles idées à mettre en action, Bettina a imaginé et mis en oeuvre une nouvelle plateforme e-learning et luxury thinking school : proposer des formations courtes, pratiques et de surtout d’échanger. En un mot, learn & link ! Elle s’adresse à un public de passionnés, en recherche de se nourrir d’un savoir concret, et prêt à consommer !
A ses heures perdues, cette hyper-active aime le cinéma, la vidéo et lire des biographies de femmes, comme celle d’Helena Rubinstein, une grande source d’inspiration.
Aujourd’hui, Global Luxus
Global Luxus repose sur “la méthode de l’éventail” ! Une idée prenant sa source, dans sa ville natale Karlsruhe en Allemagne, où le Comte Carl voulait se rapprocher des gens. Et pour ce faire, il dessina sa ville en traçant des allées, partant du chateau pour aller vers les gens, tel un éventail qu’il avait ramené lors d’un de ses voyages. Comme lui, Bettina a décidé de relier les communautés, et de favoriser les synergies ! C’est donc sur le principe de 3 étapes, que sont le pouvoir des histoires, le pouvoir de l’influence de recommandations, le pouvoir des communautés et de ses ambassadeurs, que repose la méthode de l’Eventail de Bettina. De la relation inattendue à la relation durable, à la rencontre du réseau idéal, telle est la proposition de Bettina.
Elle admire Stéphanie Poulage parfumeur et fondatrice de sa propre marque Poulage Parfumeur et Caroline Scheufele des bijoux Chopard. Pour Bettina, la créatrice de Chopard a été très avant-gardiste en s’engageant vers un luxe durable, et une chaîne d’approvisionnement en or 100% éthique. De la même façon, elle a été touchée par les propos et les engagements de Sandrine Sommer, en charge du développement durable chez Guerlain, dans les années 2000.
Son parfum du moment : Sun de Jil Sander, Chloé, Verveine de L’Occitane
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