Les notes fruitées en parfumerie, une conférence Osmothèque
Les notes fruitées dans les parfums ? Elles ont toujours été présentes…. de discrètes à presque overdosées dans certains cas, la note fruitée est l’odeur par excellence reliée à l’enfance ; d’où un taux d’adhésion quasi-immédiat !….C’est Emmanuelle Giron, parfumeur et “osmothécaire”, qui donnera cette conférence, le mardi 13 Octobre à 18h30 à l’Association des Amis de l’Osmothèque, au Palais Royal à Paris, organisé par l’Osmothèque.
Les notes fruitées dans les parfums
Au début du siècle, ce sont surtout les agrumes (citron, orange, mandarine, yuzu) qui font partie des notes Hesperidées, que l’on utilisait dans les Cologne. Autrement, on les retrouve dans les notes de tête des parfums tant féminins pour accompagner des fleurs que dans les parfums masculins, pour apporter de la fraîcheur.
Puis, elles sont apparues ensuite dans les parfums de la famille Chypré Fruité, comme “Femme de Rochas” ou encore “Mitsouko” de Guerlain, ou encore beaucoup plus tard, “Trésor” de Lancôme avec la présence d’une note de pêche, révélée par l’aldéhyde C14, une note de synthèse. Il est important de savoir que très peu de fruits sont disponibles sur la palette du parfumeur, à l’état naturel. Ce sont surtout des notes de synthèse ou des bases (petite composition).
“Les notes fruitées sont arrivées dans les formules de parfum du circuit sélectif par les toiletries (gel douche, crème) en grande distribution” souligne Emmanuelle Giron. Ce sont des parfums “Petit Dop” ou des “Extra Doux” de Garnier qui démarreront une nouvelle voie. Puis, la marque Escada avec ces collections éphémères a emboité le pas.
“Angel” de Thierry Mugler sera le détonateur avec sa note caramel suivie de Lolita Lempicka avec une note réglisse et “Iris Ganache” de Guerlain pour n’en citer que quelques uns.
Ce sera dans les années 90, que de nouvelles molécules vont être découvertes. Et là, ce seront des notes de melon, litchi, poire, pomme, qui viendront agrandir la palette du parfumeur.
Une chose est sûre, Emmanuelle saura vous raconter diverses anecdotes et surtout, vous aurez l’occasion de sentir une multitude de parfums.
Qui est Emmanuelle Giron ?
Tout a commencé par une collection de miniatures de parfum qu’elle récupérait chez une amie de sa grand-mère, alors propriétaire d’une parfumerie à Vichy. Aujourd’hui, sa collection compte quelques 400 flacons. Une collection qu’elle a d’ailleurs exposée, il y a deux ans, à Moulins pendant une semaine. Parmi, les moments forts de cet événement, une femme généreuse, lui a déposé, de façon anonyme, un coffret Chanel N°5 miniature. “Pendant cette exposition, les langues se déliaient, les gens se mettaient à parler et racontaient chacun leur histoire,” me confie Emmanuelle Giron.
Entre temps, le chemin d’Emmanuelle l’a menée à l’ISIPCA à Versailles où elle en ressort parfumeur. C’est avec Isabelle Doyen, parfumeur Annick Goutal mais aussi professeur de matières premières et d’olfaction, elle va découvrir la richesse de ce monde. “C’était un merveilleux moment d’échange spontané entre nous les élèves et Isabelle qui laissait nous exprimer, sans nous brider” me raconte cette dernière. Au hasard de la conversation, Emmanuelle réalise que ce sont les épices comme le gingembre et beaucoup d’autres qui l’étonneront. Elle travaillera chez Haarman & Reimer et Sozio, deux sociétés de création de parfums avant d’être aujourd’hui à son compte.
Et en vérité, c’est la transmission qui la passionne le plus aujourd’hui, parler du parfum, d’histoires autour du parfum sans jamais rentré dans le détail d’une description olfactive d’un parfum. Emmanuelle m’avouera se remémorer qu’en arrivant à l’ISIPCA, elle avait dit “qu’elle voulait devenir la documentaliste du parfum”.
Un bref historique de l’osmothèque
L’Osmothèque a été créé dans les années 2000 par Jean Kerléo, parfumeur à l’époque chez Jean Patou. Son idée était d’avoir un lieu, qui soit un conservatoire de parfum de l’histoire. C’est de cette façon que Jean Kerléo, aidé par d’autres parfumeurs et des maisons de parfum, a pu peser à nouveau, des parfums anciens disparus. Aujourd’hui, la collection s’élève à 3200 dont 400 disparus. Mais, ce lieu doit être avant tout vivant, et à pour vocation de transmettre. D’ailleurs, tous les “osmothécaires” sont des parfumeurs. L’Osmothèque est abritée par l’ISIPCA à Versailles et proposent tant des conférences classiques que thématiques.
Afin que les parisiens ne soit pas oubliés !…. Les Amis de l’Osmothèque organisent des conférences à Paris, dans l’annexe de la boutique de Patricia de Nicolai, la présidente, qui se trouve au Palais Royal.
Pour plus d’information, je vous suggère de cliquez sur le lien du site www.osmotheque.fr
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