8 femmes à la une pour la journée de la femme
8 femmes du monde du parfum à la Une pour la journée de la femme du 8 mars 2014. Pour célébrer cette journée internationale de la femme, j’ai eu envie de mettre en avant, pour vous, le petit portrait de 8 femmes que j’apprécie, de différentes nationalités, vivant en Europe et qui oeuvrent dans le monde du parfum.
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Christine Nagel, parfumeur chez Hermès
La gaieté tempérée d’une certaine réserve, la spontanéité modérée par une stabilité, Christine Nagel les doit à une mère italienne et un père suisse. Des contrastes de sensations entre le chaud et le froid que l’on retrouve dans Mémoire d’Homme de Nina Ricci où Christine a joué la dualité entre la chaleur de la noix de muscade et un gingembre, plus froid. « De ces pays d’origine, les souvenirs olfactifs de mon enfance s’y retrouvent. La terre et la sphalte mouillées de la Suisse et l’odeur du Boro Talco, le célèbre talc italien aux odeurs de vanille très ambrée et chaude » .
Enfant, Christine était une petite fille curieuse, vivant dans le monde secret de ses livres. Elle se rappelle encore avec émotion de la lecture du livre « Le secret de la porte de fer ». « Avec ce dernier, j’ai pris conscience que les mots pouvaient m’amener ailleurs et me procurer des sensations diverses ». Elle est donc subitement passée du monde fictif au monde réel, un passage où tous ses sens se sont réveillés et ont été sollicités.
Ses gammes et son apprentissage, Christine, les débute chez Créations Aromatiques à Genève sous l’aile protectrice de Michel Almeirac, aujourd’hui parfumeur chez Robertet, tout en créant le département de chromatographie. De lui, elle garde, une méthode de formulation par la négation, qui l’amène à aller droit à l’essentiel, être claire et surtout formuler court sans oublier la conviction du parfumeur à defendre son jus lors du rendez-vous avec le client. C’est à ce moment là, que le parfumeur doit transmettre toute sa passion. Il faut être à la fois dure et tendre. Néanmoins, le parfumeur, qui met ses tripes dans son parfum, doit aussi savoir sortir du projet. Toute une psychologie qui lui demande de faire un bilan tout en restant toujours positif ; une vraie force qui lui permettra de construire ces futurs parfums gagnants. Sinon, Michel Almeirac, lui a aussi laissé le souvenir, d’un parfumeur qui s’émerveille des petits riens de la vie qu’il aime autant que les gens qu’il rencontre.
Quand on lui demande, quels sont les parfums dont elle est le plus heureuse, Christine répond, “ce sont des parfums qui ont marqué des tournants dans ma vie”. Le premier a été Samouraï d’Alain Delon ; la Trilogie chez Baccarat, sa première rencontre avec les journalistes ; The One de Dolce Gabbana, son premier parfum de grande marque ; Narcisso for Her et Si d’Armani. Aujourd’hui elle vient de rentrer chez Hermès aux côtés de Jean-Claude Ellena. Souhaitons lui tous le bonheur possible et de beaux succès parfumés !
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Isabelle Doyen, parfumeur chez Annick Goutal
Des odeurs puissantes, telles les fleurs, les fruits et les végétaux de Tahiti, où elle a passé son enfance et une partie de son adolescence, l’ont bercée et marquée. Elle avoue même, mieux connaître le tiaré que le muguet. Une odeur qu’elle sentait surtout le dimanche à la messe, à ne manquer sous aucun prétexte. Les hommes et les femmes s’en enduisaient les cheveux. « Au bout d’une heure et demie, l’atmosphère de l’église était saturée de cette odeur. C’était un spectacle incroyable et fascinant que de voir ces femmes qui chantaient. Ce sont malgré tout de bons souvenirs ».
Petite fille curieuse, elle se pose très tôt beaucoup de questions sur les odeurs et leurs liens avec les saveurs. Cette dernière pensait que tout ce qui sentait bon se devait d’être bon à manger. « J’ai fait à six ans mes premières expériences avec les petits Dops en berlingot. Je goûtais un peu puis découvrais que ce n’était pas bon du tout. J’oubliais et je recommençais ». Plus tard, Isabelle sera intriguée par l’odeur que les femmes ou plus particulièrement les mères dégagent. « J’étais complètement fascinée par ce phénomène si mystérieux ».
Chaque matière première, qu’elle découvre, l’a fait voyager. Isabelle aime jouer avec elles. Sa tendance rêveuse la transporte très facilement vers d’autres mondes. « Je suis comme des “Esseintes” à qui il suffit d’aller dans une gare d’où partent les trains pour l’Angleterre pour entendre parler l’anglais et visiter le pays. Je fais la même chose avec les matières premières ». Elle est toujours en quête de voyages imaginaires ou de rencontrer des gens qui lui racontent leur découverte.
Isabelle aime se poser des questions et tentent toujours de répondre à ses énigmes. L’une d’elle fût, comment la poire pouvait avoir un goût de rose. Une première énigme à résoudre. Son premier exercice de style sera centré sur le thème d’une rose poire. Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Quelle ne fut pas sa surprise, lorsqu’elle rencontre Annick Goutal. Très vite, Isabelle découvre que cette dernière est hantée par l’idée d’un parfum de rose qui sente la poire. Hasard ou destin… Annick Goutal avait rencontré la sienne dans un jardin de curé dans l’Aveyron. Le parfum sera « Ce soir ou jamais », une rose, poire toute en transparence ; l’œuvre de la vie d’Annick et la création préférée d’Isabelle.
Aujourd’hui toujours parfumeur pour Annick Goutal aux côtés de Camille Goutal, Isabelle adore faire des expériences…. surtout gourmandes ! Grande gourmette devant l’Eternel avec sa grande complice Camille, cette dernière me fait part de ses dernières découvertes… La première, “les merveilleux”, des meringues d’une légèreté fabuleuse, une texture inouïe, parfumée au chocolat blanc et chocolat au lait, me confie t-elle. La seconde fût la découverte du glacier “Octave” originaire de Toulouse et qui fait une glace aux kiwis, aux impressions de gazon coupé !! me dit-elle, juste extraordinaire. Et elle continue en me parlant de la glace au jasmin, “Le paradis dans la bouche” avoue t-elle avec son regard malicieux !
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Sylvie Ganter, Atelier Cologne
De Marseille, Sylvie Ganter a gardé le goût des gens, de la mer sur sa peau au soleil. De sa grand-mère italienne et de sa maman, elle a suivi comme un fil conducteur précieux, le souvenir olfactif des couronnes de fleurs d’oranger et des tendres desserts au même parfum. “Quand elle évoque les crêpes et les gâteaux de sa mère ou ceux de sa grand-mères, ce sont pour elle des moments réconfortants. Ils sentent le bassin méditerranéen” me raconte Sylvie. Dans New York, elle a retrouvé la diversité des gens et en a ramené, après 12 années essentielles, ce goût atypique de l’exceptionnel. « Je suis rationnelle, mais, au final, j’écoute mon instinct, mes coups de cœur … »
Atelier Cologne est né de la rencontre et du même amour pour la Cologne que portent Sylvie Ganter et Christophe Cervasel. Leur rêve le plus cher : créer des Cologne de caractère tout en gardant la fraîcheur si caractéristique et magique de l’eau de Cologne. Ce rêve, va d’abord voir le jour à New York, la ville où ils se rencontrent et où nait cette histoire. Ils feront le chemin inverse de la plupart des marques françaises de parfums et reviennent sur Paris.
La Cologne traduit un geste élégant, intimiste, qui correspond à une humeur. « Ce sont les agrumes qui amènent la fraîcheur mais restent souvent trop timides. Nous avions envie d’un vrai parfum pour soi » confie Sylvie. Les créations de l’Atelier Cologne correspondent aux envies personnelles des fondateurs, des coups de cœur qui les animent sans être totalement égocentrique. Tous les deux aiment les belles matières.
Sylvie m’avoue aimer les matières premières et que les bois font partie de ses coups de coeur. “C’est féminin, opulent, mystérieux.”Il est évident que cette dernière aime raconter des histoires olfactives. On l’a sent enthousiaste dans le processus de création avec les parfumeurs. La grande famille de Atelier Cologne a grandi avec Silver Iris et Gold Leather dans la Collection Métal et aujourd’hui le dernier né est un Cédrat Enivrant dans la collection des Colognes.
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Isabelle Porte, réalisatrice
Entre Isabelle Porte et le parfum, c’est une longue histoire d’amour. Lors de notre rencontre, elle m’avoue : « mon premier drame sera la perte de mon doudou. Je pense que depuis je n’ai jamais cessé de chercher cette odeur, que j’ai encore en mémoire ». Vous allez vite comprendre qu’Isabelle est particulièrement sensible aux odeurs. « Je sens avant de boire. Petite, je collais mon nez partout et sentais l’odeur du piano, de la banquette… » me dit-elle. Ses premiers parfums seront une tubéreuse et un jasmin enfermés dans de petites fioles données par son père à l’âge de 10 ans ainsi qu’une boîte en bois de santal ramenée d’Inde.
Quand je lui demande des souvenirs olfactifs c’est l’Afrique dont elle me parle. Pour elle, dès la sortie de l’avion, c’est une agréable odeur de chaleur, de terre, de peau qui flotte dans l’air partout et l’envahit. Elle évoquera aussi celle de la Corse, une odeur de Provence mais différente, qui la met en appétit. On sent la présence de la terre. Pour Isabelle, la Corse est un pays, ce n’est pas une montagne qui plonge dans la mer ! Enfin, ce sont les souvenirs de cuisine vietnamienne de sa grand-mère mélangées aux odeurs du jardin de la Provence, qui lui reviennent en mémoire.
Enfin, ses parfums favoris sont d’Insens Avignon de Comme des garçons, qui dès qu’elle le sent, la bascule immédiatement à Notre Dame des Dons où ses parents chantaient de la musique sacrée dans leur chorale. « Les parfums sont comme une nourriture. J’ai dans ma collection, des parfums que je garde uniquement pour les sentir » me raconte t-elle. Et Féminité du Bois de Serge Lutens.
Isabelle est la réalisatrice derrière le documentaire Qu’importe le flacon, produit par Stylia et Loundge Production. Ce dernier a été diffusé sur Stylia en début d’année. Avant de prendre la caméra, Isabelle sera Clerc d’avoué, correctrice en presse et en édition !… Puis, sa rencontre avec Julien, réalisateur et chef opérateur, va tout changer dans sa vie. Pendant plus de 10 ans, il va lui apprendre tous les aspects du métier et ils réaliseront ensemble beaucoup de documentaires sur la Nature, plus particulièrement sur la chasse et la pêche. Puis un beau jour, il lui tend la caméra. « Le plus beau jour de ma vie, fût quand j’ai filmé un sanglier ».
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Dorothée Dutoit, Jean Patou
Petite, Dorothée Dutoit, allait chez sa grand-mère, une femme élégante, et dont la lingerie sentait le bois de rose. “Quand j’allais la voir, j’allais me réfugier dans ses placards pour sentir cette odeur que j’adorais et que jamais je n’oublierais” me confie t-elle. Le bois de rose est donc son premier choc olfactif ! Plus tard, ses premiers parfums seront Chloé de Karl Lagerfeld et Fidji de Guy Laroche, deux très beaux floraux.
Son amour pour le parfum, elle le partagera d’abord en s’occupant des stages de formation pour les conseillères de vente du parfum à la Chambre de Commerce. En fait, Dorothée a toujours aimé partager sa passion pour le parfum avec les autres en la transmettant. “J’aime aussi le vin et il me fait penser au parfum. Pour elle, le parfum est une oeuvre d’art, une symphonie olfactive“. Cette dernière aime instiller sa passion du parfum, un mal nécessaire quand on fait ce métier. “Pour bien vendre du parfum, il est important d’aimer les autres, de capter leur imaginaire, leur envie, et ensuite de leur raconter une histoire et un rêve olfactif” me dit Dorothée.
Aujourd’hui elle est la directrice de la boutique Jean Patou, cette belle marque qui renaît de ses cendres et qui nous promet de belles surprises ! “Je suis ravie, je m’éclate, j’adore le contact et je suis aux anges de raconter les belles histoires de la maison Jean Patou. C’est un tel patrimoine olfactif, une bibliothèque olfactive incroyable, c’est un pur bonheur que de participer à l’histoire de ce grand nom de la parfumerie” raconte t-elle.
Son préféré, elle m’avoue Joy forever, le petit dernier, réalisé par Thomas Fontaine, le parfumeur de la maison. “C’est un parfum qui me correspond, avec ces notes fraîches, ces belles fleurs que j’aime comme la rose, le bois de rose mais aussi l’iris. Il est pour moi sensuel et primesautier. C’est ma signature aujourd’hui”.
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Frédérique Rémy, Floral Concept
Le premier souvenir olfactif de Frédérique reste à jamais celui du mimosa. “A chaque fois que je revenais l’hiver à Grasse, soit en janvier, ou en février pendant la floraison du Mimosa, la nature était parfumée, le décor somptueux avec le ciel souvent bleu et ensoleillé, des mimosas en fleurs sur le bord de la route, dans les jardins, un vrai bonheur que l’on ne peut oublier” m’avoue t-elle.
Curieuse, ouverte sur le monde, Frédérique a commencé à enseigner le français à l’étranger. Mais très vite, elle commence à vendre des matières premières pour l’industrie alimentaire ( épices, aromates…) puis intègre la société familiale “Les Laboratoires Monique Rémy“, qui appartiennent aujourd’hui à IFF, où elle a vendu des matières premières pour la parfumerie. Société créée en 1983 par Monique Rémy, sa mère, pour produire et commercialiser des matières premières naturelles, et de grande qualité pour la parfumerie et les arômes alimentaires, sous forme d’huiles essentielles, d’huiles concrètes, d’huiles absolues, de résinoïdes, de déterpénés et de distillation moléculaire. “J’ai gardé un joli petit pot comme un pot de pharmacie, dans lequel l’osmothus arrivait de Chine, qu’elle m’avait donnée et qui sentait encore l’odeur merveilleuse de cette fleur”.
Parmi toutes les matières premières à parfum, Frédérique me confie que c’est Le BIGARADIER ou Oranger Bigarade, l’arbre qui l’étonne le plus. ” il nous offre, par la distillation ou l’extraction, de nombreuses matières premières, aussi bien de ses fleurs (l’essence de Neroli, l’absolue Oranger, l’Absolue eau de fleur d’Oranger, l’Eau de fleur d’Oranger) que de ses feuilles ( l’Huile essentielle de Petitgrain, l’absolue Petitgrain, l’absolue Eau de Brouts)”. Il est vrai que c’est un arbre d’une grande générosité olfactive ! En Provence, il est utilisé aussi pour faire le Vin d’Orange, la Confiture d’Orange amère, les Orangettes, le miel d’Oranger etc…….
“J’ai plusieurs Bigaradiers dans mon jardin et leur douce odeur m’accompagne sur mon passage dans les escaliers qui mènent à la maison. Ils sont là depuis toujours et leur présence m’aident à me sentir bien chez moi. Et bien que la note Oranger en parfumerie ne soit peut être pas la plus moderne, je trouve l’odeur de cet arbre douce, raffinée et intemporelle” me dit Frédérique.
Aujourd’hui Frédérique a crée sa propre société Floral Concept depuis maintenant 2002 avec son mari Jean-Pierre Mignatelli, qui s’occupe plus particulièrement de la technique. “La Nature, c’est notre culture et nous nous efforçons d’offrir les plus belles matières premières naturelles”, le défi que s’est donné Floral Concept. “Nous sommes à l’écoute des souhaits des parfumeurs pour leur offrir aussi des qualités retravaillées selon leurs souhaits et quelquefois exclusives. Nous apportons le service rapide et personnalisé d’une petite équipe tout en fournissant tous les documents techniques règlementaires pour nos produits comme les grands. Le service est primordial car nous souhaitons travailler sur le long terme avec nos clients et garder leur confiance. De grandes marques comme de petites PME en France et à l’étranger nous sont fidèles depuis le début et nous ont permis ainsi de nous développer rapidement”.
Frédérique est une battante, qui affirme avec passion ses convictions. Et lors du congrès de Centifolia à Grasse en 2007, elle affirme :
«Il est important de convaincre nos clients qu’il faut accepter de payer au juste prix les producteurs, pour garantir la pérennité de la production. Ce qui s’était passé à Grasse au milieu du siècle dernier, quand les propriétaires ont préféré le revenu foncier à celui des fleurs, moins rentable, ne doit pas arriver à nos producteurs de l’étranger. En les soutenant, nous pouvons nous préserver d’un changement radical d’activité de leur part, si, par exemple, ils étaient attirés par d’autres cultures plus rénunératrices. Mais aussi, empêcher la disparition de certaines productions.»
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Anne Vausselin, Aroma-Zone
Qui aurait parié sur le succès de la cosmétique « home made » dans les années 2000 ? Probablement personne… si ce n’est Anne Vausselin, épaulée par son papa et sa sœur. Les rêves les plus confidentiels peuvent devenir quelque fois les rêves les plus fous. Jamais une entreprise n’en aura été une aussi belle démonstration. La passion familiale pour la nature est un des secrets du clan Vausselin.
Pour Anne, chacun doit être libre et maître de ce qu’il s’applique sur la peau. Avec Aroma-Zone, Anne permet de connaître, comprendre, choisir chaque ingrédient, le dosage jusqu’à 100% d’actifs naturels adaptés à la peau et aux cheveux. Elle nous invite à être consom’acteur d’une beauté durable et engagée.
« Dès la première rencontre avec cette région, sa nature préservée avec ses pins et ses garrigues, ses couleurs chaudes, sa lumière hypnotique, ses senteurs aromatiques nous ont séduits et nous ont fait ressentir un véritable écho en nous. C’est avec beaucoup de cœur que nous nous y sommes installés et que nous y avons implanté le site de Recherche et de Production d’Aroma-Zone.»
Aujourd’hui Aroma-Zone s’est donné comme défi d’amener de la nature au coeur de Paris, en ouvrant un lieu hybride composé à la fois d’une boutique, d’un espace fabrication et d’un centre de soins, au carrefour de l’Odéon.
J’ai un faible pour les huiles essentielles d’Aroma Zone que j’utilise avec joie. J’avoue même de faire mes bains moussants et des accords d’huiles essentielles sur un base d’huile végétale d’après les conseils du livre Mes huiles essentielles de Sophie Macheteau.
Son site : www.aroma-zone.com
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Sophie Bianchi, Théodora
Ouvrir une boutique de parfum est un rêve de toujours pour Sophie qu’elle réalise avec son mari. Située à Genève dans la pittoresque Grand Rue, l’ aventure remportant un tel succès, Sophie et son mari déménagent de quelques numéros, pour s’installer, dans une boutique, large en 2008, au numéro 38, l’adresse actuelle.
Tout a commencé quand on m’a offert un savon et que j’ai senti un pot pourri. J’ai été tout de suite transportée » me confie t-elle. A tel point, que cette dernière est allée à Florence visiter la boutique, un autre moment de bonheur pour l’ambiance du lieu et la qualité du conseil. Un élément primordial pour Sophie.
Sophie, la maîtresse des lieux, est originaire de Rabat et a été élevée en France dès l’âge de 8 ans. Néanmoins, sa madeleine de Proust, reste sans aucun doute, liée au Maroc. Quand Sophie évoque ses souvenirs olfactifs, elle se remémore le magnifique mimosa dans la cours de récréation de Rabat. « Ces odeurs douces, duveteuses sont associées à des discussions avec mes amis. Des moments de bonheur d’une enfance heureuse » me dit-elle. Les feuilles de Lantana, aux facettes fruitées florales, font aussi partie de sa mémoire olfactive. Sinon de cette époque, elle évoque les odeurs de pâtisserie où la cannelle est très présente dans les biscuits aux dattes et au clou de girofle que sa mère faisait sans oublier les effluves, d’amandes grillées et de miel.
Malgré une carrière dans le prêt-à-porter et l’organisation de défilés, Sophie ne s’éloignera jamais complètement du monde des odeurs et des parfums. Jeune fille, elle récupérait toutes les publicités de parfum qu’elle pouvait. Les murs de sa chambre en étaient remplies… Ce sont tant la forme des flacons que l’univers lui-même qui la captivaient. Parmi ses préférés figuraient, Byzance de Rochas pour le flacon et Samsara de Guerlain pour le rouge et l’élégance de la femme.
Aujourd’hui, Théodora n’est pas uniquement, la boutique de parfums de Genève, c’est aussi une élégante marque qui propose des bougies et des laits pour le corps. Il fallait proposer un complément aux marques présentées dans la boutique.
Il s’agit donc de 7 bougies aux noms des plus charmants tels que « Félicité », une note chaude et ambrée, « Let’s meet in Geneva », une note chaude et fusante de bois, « Zahr » (Chance en arabe) est une jolie fleur d’oranget, « La pourpre » pour Noël, « L’heure du thé », « La dune du Pilat » ou encore « Les dessous chics d’un boudoir » très féminin et poudré. Pour accompagner ces belles bougies parfumées, 4 laits pour le corps contenant de l’huile d’argan au pouvoir encore plus hydratant sont disponibles, parfumés soit à la cannelle, à la fleur d’oranger, à la rose ou au jasmin. A l’image de la boutique Théodora, les packagings sont sobres et élégants.
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