Clarisse Monereau, directrice de l’Ecole en parfumerie à Montréal vous parle en direct
L’Ecole en parfumerie, fondée par une française originaire d’une ville des Châteaux de la Loire, à Montréal, fête ses cinq ans cette année. Unique école de parfum dans le pays, elle l’anime avec sa passion et ses convictions, tant auprès du grand public que des marques. Passionnée moi-même, j’aime rencontrer d’autres acteurs dynamiques sur le sujet. Grâce à skype, j’ai pu interviewer Clarisse dans le cadre de mes billets avec un expert.
Qui est Clarisse Monereau ?
Clarisse est une femme française, que l’amour a amené au Canada ! Depuis sa plus tendre enfance, elle est avide de connaissances sur le parfum, et les partage dans son école aujourd’hui, la seule du pays. C’est avec une collection de miniatures que mon histoire avec le parfum a débuté. Anaïs fut mon premier achat… Puis, je me suis abonnée à “Passion des parfums” des éditions Atlas qui offrait aussi des miniatures. Mon enfance a été bercée par la musique olfactive des parfums Guerlain pour ma mère et celle “d’Opium” de St Laurent et “L’Air du Temps” de Nina Ricci pour ma grand-mère. Le jardin de mes grands-parents était mon havre de paix qui me permettait d’échapper aux longs déjeuners, n’étant pas très attirée par la bonne cuisine ! Ma carrière a commencé dans l’immobilier, pour ensuite se diriger 5ans dans un banque verte avant d’entreprendre une reconversion finalisé un master international, en esthétique et parfumerie sélectives en 2006 à l’Ecole Peyrefitte à Lyon.
Que vous a apporté “l’école Sephora” ?
Sephora est une école formidable. J’ai commencé à Besançon et j’ai toute de suite aimer la culture de l’entreprise et l’esprit de famille qui s’y dégageait, à l’époque… J’y ai démarré comme conseillère parfum pour les parfums hommes, puis par la suite pour les femmes, avant de devenir manager. C’est là, que j’ai appris la parfumerie et le travail d’équipe. Pour moi, c’était une vraie école de formation où l’on vous apprenait des valeurs, telles que le respect. Puis, j’ai continué de travailler chez Sephora au Canada, un pays où l’amour m’a conduit !… Mais là, stupeur, j’ai découvert que le parfum n’avait pas la même importance qu’en France….Un choc ! Néanmoins, mon aventure a continué mais chez Mural, un des drugstores au Quebec. C’est aussi là que j’ai mis en place, mes premiers ateliers parfums. Rapidement j’ai compris, qu’il y avait un manque de formation auprès des conseillères des marques et des clientes….
Pourquoi avoir créé L’école en parfumerie ?
De cette constatation du besoin des marques et des clientes en formation parfum, j’ai mis dans mon panier, mon courage et mon expertise. Le 10 avril 2010, j’ouvrais l’école en parfumerie Clarisse Monereau Quebec, la première et la seule, jusqu’à ce jour. Cette école s’oriente autour de deux axes :
- celui des particuliers avec 30h de cours de parfums conçus comme des cours de cuisine, le soir, une fois par semaine. A la fin de la formation, les élèves repartent avec un diplôme et leur parfum qu’ils ont créé eux-même. Ces cours leur permettent de comprendre la complexité du parfum. Depuis peu, je propose des sessions de deux heures pour les personnes n’ayant pas le temps ou le budget. Un format plus souple et plus adaptable.
- celui des professionnels auprès des conseillères de l’Oréal, Armani….mais aussi de l’industrie de la beauté , les pharmacies et les grands marques de luxe.
Quelle message voulez-vous transmettre ?
Transmettre ma passion du parfum, mon expertise au Canada sans oublier un savoir-être. Mon objectif est de partager, sans imposer ma passion pour le parfum. Pour moi, le parfum est le révélateur des personnes, il nous habille, presque plus qu’une robe. Conseiller, informer est donc important pour faire passer un message. Il y a mille et une façons de parler du parfum, le sujet est vaste.
Qu’est-ce qu’un bon parfum ?
Comme le disait très justement, le grand parfumeur Edmond Roudnitska (Eau Sauvage de Christian Dior, Femmes de Rochas, L’Eau d’Hermès…) “un bon parfum doit nous procurer un choc”. Je rajouterais qu’un parfum doit éveiller et réveiller ses narines. Puis, la famille olfactive du parfum doit me transporter et me faire voyager au travers de ses ingrédients. Enfin, je dirais que notre mémoire olfactive ne peut nous trahir !….
Quelle est votre garde-de-robe de parfum ?
Mon souvenir olfactif le plus ancien, en terme de parfum, remonte à mes 12 ans où je suis tombée en arrêt en sentant Samsara de Guerlain. Mais il m’était interdit de le porter, vu mon âge, à l’école. J’aimais sa puissance. Je le porte depuis cet hiver, la présence du bois rend son sillage inoubliable. Il me permet de me sentir femme !…La maison Guerlain m’a toujours fascinée et je suis toujours surprise par les créations des parfums de la collection L’Art et la Matière. Au coeur de cette collection, c’est “Cuir Belougia” qui me séduit et me va ainsi que “Trois vanilles” une merveille avec ses facettes orientales. Et quand je suis à la montagne, j’aime m’envelopper d’Ambre Sultan de Serge Lutens. N’oublions pas qu’un parfum est le révélateur de nos personnalités.
Parmi ceux qui m’ont vraisemblablement le plus marquée, ce serait “Ombre Indigo” de Cécile Verleure. En regardant la photo de l’eau du lac, on ne s’attend pas à un parfum à l’encens fumé. C’est une surprise et un choc olfactif ! J’aime toutes les odeurs de vanille et de résine.
Je porte Angel de Thierry Mugler depuis 24 ans mais depuis que je suis au Canada, je suis devenue infidèle à ce parfum ! C’est un élixir qui va aussi bien aux femmes qu’aux hommes. En réalité, je pense que nous sommes quelque part conditionnées à aimer les notes vanillées puisque toutes les petites filles qui ont eu des poupées Corolle et ont été bercées par leur parfum de vanille. Une odeur qui est ancrée dans leur mémoire olfactive….
Mais elle s’arrête pas là….
Clarisse est une femme non seulement professionnelle, dynamique et constructive mais elle est aussi généreuse. Son sens du partage fait partie de sa vie, elle le fait au travers de son blog « Les mots qui sentent”, auprès de jeunes femmes ou de jeunes élèves sur des projets, en siègeant sur un CA de SDEVM, de conférences afin de démystifier le parfum et du coaching en parfum sur sa chaîne Youtube…. Elle vient d’être nommée “Femme inspirante 2015” par Women.Inc Si vous passez par Montréal, ne manquez surtout pas d’aller la rencontrer ! Pour en savoir plus, cliquez ici
Bonjour,
j’aurais bien aimé vous fournir des matières premières comme des huiles essentielles pour votre parfumerie.
Merci pour votre proposition, je ne suis pas une parfumerie, je suis un site internet sur le parfum et les saveurs.
Bonjour,
je comprends. mais je crois que vous pouvez avoir des contacts des parfumeries qui ont besoin des huiles essentiels pour parfum. Parce que j’ai des huiles essentiels de vetiver.
Merci et bon weekend.
Bonjour
J’aimerais bien communiquer avec Mme Monereau concernant un projet que j’aimerais faire depuis très très longtemps. J’ai 52 et Je suis dans le domaine de la restauration depuis ( 25ans ) donc depuis toujours ! Maintenant j’aimerais faire autre chose .
Le domaine de la parfumerie m’intéresse depuis l’âge de 14ans. Un jour ma soeur a décider de me faire visiter la parfumerie Fragonar ( Grasse) près de Paris ! Depuis ce temps je me suis toujours intéresser au odeurs !
Bref !
ET ce que c’est toujours possible de faire une formation cet automne ?
Et est ce que je peux vous parlez par téléphone ?
Nancy Quane
514.241.6908
Bonjour, ma question est un peu particulière. J’ai à peu près 2,000 bouteilles de parfums miniatures dont plusieurs qui datent des années 50 et 60 et j’en ai aucune idée de la valeur de cette collection. Je voudrais l’assurer d’au près mon assureur mais j’ai n’ai aucune idée où chercher ce genre de spécialiste qui pourrait faire une telle évaluation à savoir sa valeur monétaire. Auriez-vous par hasard quelqu’un a me référer. Merci