Devinez qui pose son Gallet Rue St Honoré ?
Après avoir marché sur l’herbe verte du Domaine de Courson, un vrai plaisir et un vrai bonheur que d’avoir été en pleine nature, ce dimanche 19 mai 2013, j’ai foulé le macadam parisien pour aérer mes neurones, sous la pluie. Rien n’arrête une anglaise….Et ma récompense…une découverte, celle de l’ouverture prochaine, d’une boutique de parfums, d’une marque au passé riche…
De la Rue du Faubourg St Honoré à la Rue St Honoré
Il fut un temps où la rue du Faubourg St Honoré accueillait de belles Parfumeries. Au rez de chaussée, du n°19, Jean-François Houbigant ouvrit en 1775, sa belle parfumerie “A la corbeille des fleurs”. Ce fût la deuxième plus ancienne parfumerie parisienne après “A la Reine des Fleurs” de LT Piver, située au 57 rue de Flandres à Aubervilliers, aujourd’hui le 151-153 avenue Jean-Jaurès. Dans les années 30, ce sera Roger & Gallet avec la “Boutique du Bonheur”, un lieu de rencontre très mondain. Ses vitrines sont des scènes animées par des automates, mises en scène par de nombreux illustrateurs, sur les thèmes suivants, et qui ont attirés le tout-Paris.
- « La Femme au Bain » d’après Mucha,
- « La Femme au Papillon » d’Icart,
- « La Rondes des Senteurs » de Fabiano.
Et aujourd’hui….la maison rejoint la Rue St Honoré
Et vous avez deviné que Roger & Gallet…
a déposé son galet, en ouvrant une nouvelle boutique Rue du St Honoré à la fin du mois de mai. Je vous laisse trouver le n° de la Rue St Honoré ou sinon vous m’attendez ! Fait du hasard ou pas… La marque renoue ainsi avec ses racines d’antan.
Les autres boutiques de Parfumeurs Parisiens
A l’ère d’internet et du virtuel, il est intéressant d’observer un retour aux expériences dans le monde réel !…. Comme si s’amorçait un besoin de communiquer et d’échanger avec d’autres passionnés du parfum ou du goût. Je veux parler de Facebook qui incite ses fans à prendre de vrai café avec ses amis, d’aller sentir dans les boutiques de parfums, la nouveauté. Ou encore dans un avenir proche, d’envoyer des twitts olfactifs avec l’Ophone, mis au point par Le Laboratoire.
Les nouvelles ouvertures de boutiques de parfums “de parfumeurs”
- 2013, les Parfums de Rosine, 36 rue de Bourgogne, parfumeur depuis 1991
- 2011, la boutique Caron, 153 Boulevard St Germain, parfumeur depuis 1904
- 2010, la maison Lubin, 21 rue des Canettes, parfumeur depuis 1798
- 2009, la Maison Kurkdjian, 5 rue d’Alger, parfumeur depuis 2009 mais parfumeur depuis 1995
- 2006, Penhaligon’s, 209 rue St Honoré, parfumeur depuis 1870
- Et, 2004, La maison Jean Patou, 5 rue de Castiglionne, parfumeur depuis 1925
- En 2000, Frédéric Malle devient “éditeur de parfums”, mais travaille dans le parfum depuis 1989
Le frémissement d’un retour, aux boutiques de parfums en propre des grandes maisons de parfums, s’amorce au même moment où à la suite d’une étude réalisée par Osmoz, il a été révélé une certaine lassitude des consommatrices à l’égard du parfum. A ce jour, les femmes veulent plus de rêves, plus d’histoires vraies sur les vrais parfums pour qu’elles se sentent uniques. C’est pourquoi, La Maison Caron, a répondu à cet appel en leur proposant “La sélection de la Maison Caron”, 5 parfums uniques : Nocturnes, Parfum Sacré, Aimez-moi et deux vraies nouveautés My Ylang et Piu Bellodgia, réalisées par Richard Fraysse, le parfumeur de la maison.
Par ailleurs, Frédéric Malle en se positionnant en tant qu’éditeur de parfums, a donné une nouvelle impulsion en mettant en valeur, les créateurs de parfums, les fameux “nez” !…. (un terme que je n’affectionne pas particulièrement). De cette façon, il a mis en lumière et redonner ses lettres de noblesse à la création de vrais parfums.
La Maison Kurkdjian, fait partie d’une des premières marques de parfums, créée au 21ème siècles, par un parfumeur, Francis Kurkdjian. La première étant si je ne me trompe pas, Différent Company, qui est l’oeuvre du parfumeur Jean-Claude Ellena et de Thierry De Baschmakoff, designer de flacon, dans les années 2000.
Continuez dans cette direction, c’est un plaisir de vous suivre.