François Coty par Caroline Sire, sa petite-fille
Caroline Sire, la petite-fille de François Coty, nous emmène “Le Nez au Vent” pour aller à la rencontre de son grand-père maternel. 83 ans après la mort de ce dernier, cette petite-fille nous fait redécouvrir cet homme de génie : celui que l’on considère comme le père de la parfumerie moderne. C’est au travers de ses yeux et ses yeux seuls, que ce grand-père va voir le jour au coeur de l’immense magie des odeurs et des parfums. Entre visible et invisible. Attention, “Le Nez au Vent” se donne en avant-première, le 24 juillet 2017 à 21h à Pégomas. Il ouvre la neuvième édition du Festival « Le Temps des Contes » du Pays de Grasse
Partir “Le Nez au Vent”, sentir !…
Caroline Sire nous convie à la suivre chemin faisant, “Le Nez au Vent” pour suivre la trace, remonter aux origines de la création, évoquer les souvenirs de l’histoire familiale, de son histoire : celle de son grand-père François Coty. Pour elle,
Coty c’est un héritage, si lointain, une histoire si proche pourtant….Et néanmoins, cette histoire nous plonge dans le vaste univers des odeurs et des parfums. Un récit qui va donc au-delà de l’héritage. “Odeurs et parfums, peuplent notre imaginaire, omniprésents. Ils ouvrent la porte des mémoires enfouies au-dedans. Une simple effluve peut faire revivre un pan entier de notre vie.” me confie Caroline Sire, aujourd’hui fondatrice de la Compagnie Vortex. D’ailleurs, cette frontière subtile entre visible et invisible la fascine.
Au coeur de ce récit, Caroline pose son regard sur son grand-père dont elle est le lien invisible. C’est ainsi qu’elle nous brosse son portrait par touches successives : cette petite-fille nous révèle alors avec beaucoup de métaphores, d’amour et de poésie François, inconnu du grand public alors que Coty est connu de tous les amoureux du parfum et du monde politique. Au travers de cette quête, elle partage avec nous l’enfance de François, tout en rendant hommage à son génie créateur et aux créateurs de parfums en général. Pour conclure, Caroline engage un dialogue imaginaire avec son grand-père.
Hommage à François Coty
90 ans séparent François Coty de Caroline Sire, sa petite-fille. Un grand-père maternel dont elle a entendu parler sans plus… Il lui a fallu aller à sa rencontre, retisser des liens, pour enfin voir naître ce désir de le mettre en lumière. Dans toutes familles, la présence de gens brillants, comporte autant une part d’ombre que de lumière. Ce fut donc le travail de Caroline que de dénouer cette belle “pelote de laine”.
Aujourd’hui, elle nous raconte sa vision de François Coty, de son grand-père mais en réalité aussi celle de tous les grands-pères, du créateur de parfum et de la puissance des odeurs et des parfums. Au final, son histoire, c’est aussi notre histoire. D’ailleurs, nous portons tous en nous, l’histoire et les gènes de nos familles. Caroline a toujours été sensible aux odeurs et aux parfums, allant jusqu’à se rappeler de tous les lieux par leurs odeurs. “J’ai aussi le même amour du beau, la passion des beaux lieux, tout comme mon grand-père” me raconte Caroline.
Qui est Caroline Sire ?
Caroline Sire est comédienne, conteuse, chanteuse et actrice de mouvement. Tout démarre avec la danse classique et contemporaine puis se poursuit avec le chant médiéval et sacré, mais aussi le chant traditionnel irlandais qu’elle va apprendre in situ. C’est là, qu’elle découvre l’univers du conte avec Abbi Patrix à l’occasion de la création du spectacle L’Errance de Grainne.
Un second prix au concours de Chevilly Larue en mai 1992, lui sera décerné et elle intègrera La Compagnie du Cercle pendant quatre ans. Mais sa grande révélation sera sa rencontre avec le travail du Théâtre du Mouvement dans le cadre des Masterclass du Labo de la Maison de Chevilly Larue. Elle approfondit sa pratique de la théâtralité du mouvement avec Yves Marc, son co-fondateur, à travers plusieurs stages. Pour cette dernière, ce travail a mis en lumière toute l’importance du mouvement du corps du conteur, jusqu’à lui permettre de mieux faire entendre le mot.
Cette actrice pluridisciplinaire qu’est Caroline Sire, l’a conduite à concevoir “Le Nez au Vent” en choisissant avec précision, autant les mots que la musique, le chant et le mouvement du conteur sur scène. Comme dans ses précédentes créations, le chant et la musique seront présents au travers d’une bande son. “J’aimerais tisser un univers sonore où sons et voix se mêleraient : d’un côté voix soufflée, murmurée, épurée, mélodique, projetée, slamée. De l’autre, sons de pluie, de cloches dans le lointain, grondements et froissements se conjugueraient en une écriture tour à tour intime et passionnée… à l’image des émotions que je ressens au contact des odeurs et des parfums.” me dit Caroline Sire.
Son cheminement souligne une démarche authentique et sincère. Une recherche qui prend sa source autant dans les mots que le corps, l’imaginaire et mènent à la suggestion des odeurs et des parfums.
Ce spectacle est une co-production de la Communauté d’Agglomération du Pays de Grasse et du Musée International de la Parfumerie…. Saviez-vous que François Coty a passé une année entière à se former auprès des célèbres Etablissements Grassois A. Chiris ?
Un article que vous n’auriez jamais pu lire si l’adorable et généreux Yves Cruchet, Conservateur de la Villa Saint-Hilaire à Grasse, ne m’avait pas mis en relation avec la lumineuse Caroline Sire. Encore un grand merci à lui.
C’est vraiment très curieux d’apprendre que cette personne est la petite fille de mon arrière grand-père François Coty dont bien sûr j’ai connu les enfants légitimes Roland et Christiane Spoturno-Coty. Roland a eu 4 fils dont l’aîné était mon père et Christiane une fille. L’épouse de François Coty, Yvonne le Baron est décédée en1966. Je ne vois pas de qui cette personne peut être la fille ou la petite fille dans notre famille.
François coty a épousé Henriette. Une femme d’une grande beauté et mère de ses cinq enfants. François coty était éperdument amoureux de cette jeune femme.Elle était sa muse.