Les années 50, une exposition au Palais Galliera
Plus que quelques semaines pour aller voir l’exposition, “Les Années 50, la mode en France 1947-1957” au Palais Galliera à Paris. Le musée de la mode de la Ville de Paris, a décidé de mettre en valeur quelques 100 modèles et accessoires, issus des Collections griffées des plus célèbres couturiers tombés dans l’oubli. A ne pas manquer.
La mode dans les années 50
A cette époque, la mode est aux guêpières, aux jupons, aux jupes à corolle, aux escarpins pointus, aux imprimés fleuris ou encore aux rayés de couleurs vives, tailleurs à jupe « crayon » et taille de guêpe, robes bustiers-fourreaux, robes de cocktail. Cependant au même moment, il y a aussi une mode décontractée, de pulls moulants, de pantalons, corsaires et jeans, à l’image de la génération du baby-boom, fait son apparition.
Dans les années 50, trois couturiers se font remarquer tout à tour :
Christian Dior, qui pour sa première collection de couture lance ce que Carmel Show, rédactrice en chef du Harper’s Bazaar, appellera le “New Look”. Il s’agit là d’une silhouette « sablier » généreuse en tissu. Cette dernière fait scandale mais connaît un succès fulgurant et devient emblématique de la décennie.
Balenciaga et sa ligne dite « tonneau », au volume s’évasant dans le dos et autour de la taille
Chanel et son tailleur droit et strict qui crée la rupture dès 1954
C’est encore à cette époque, que l’on voit naître un chapelet mythique des noms de maisons parisiennes devenues « patrimoine national » : Jacques Heim, Chanel, Schiaparelli, Balenciaga, Jacques Fath pour les plus anciennes ; Pierre Balmain, Christian Dior, Jacques Griffe, Hubert de Givenchy, Pierre Cardin nouvellement apparues…Puis ce seront « Les Couturiers Associés » tels Jacques Fath, Robert Piguet, Paquin, Carven et Jean Dessès, qui fondent la première société spécialisée dans la diffusion sous licence de prêt-à-porter de couturiers.
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Et les parfums de cette époque….
L’ère des parfums est au classicisme. On y croisse beaucoup de “Chères Madames…”.
- Jolie Madame chez Pierre Balmain, un fleuri oriental crée par Germaine Cellier.
- Hubert de Givenchy est aussi inspiré par une femme, Audrey Hepburn, pour qui il créera L’Interdit, un beau fleuri aldéhydé sur un nuage de poudre et d’épices tels le poivre et le clou de girofle avec un coeur de jasmin et de rose.
- Révillon est allé chercher une autre muse Detchema, une princesse de l’Himalaya. Il s’agit d’un parfum de fourrure dominé par un accord de rose et d’iris.
- Madame Grès et Cabochard, un beau bouquet de roses de bulgarie, de jasmin, d’ylang ylang des Comores et de mousse de chêne du Maroc. La parfumerie rompt avec les fleuris adldéhydés pour renouer avec la famille des Chypres. Des parfums plus élitistes, sensuels et qui font appel à l’esprit.
Deux chefs-d’oeuvres du parfumeur Edmond Routniska voient le jour :
- L’Eau d’Hermès, rassemble les plus beaux héspéridés et les plus belles épices pour une écriture des plus limpides.
- Diorissimo, la quintessence du raffinement, un hymne au muguet, la fleur préférée de Christian Dior
Du côté des hommes, que se passe t-il ? Ils entament leurs premiers pas vers des eaux de toilette.Il faut rappeler que les hommes se parfument peu et que le geste est plus un réflexe d’ hygiène que de plaisir !
Jean Patou lance Monsieur Net, la première ligne de beauté pour hommes. Mademoiselle Chanel lance Pour Monsieur, un Chypre qui égrène des notes hespéridées et des épices.
Mais l’événement majeur vient de Carven qui lance Vétiver. Ce parfum remporte un immense succès et dame le pion à Guerlain, qui le modernise son Vétiver. Celui de Madame Carven raconte l’histoire de son mari, un homme réservé, distingué, sobre à qui elle voulait offrir une eau. Il en a essayé, une, deux, puis en a choisi une troisième. Tous les hommes en vogue de l’époque furent invités dans ces salons pour sentir le jus : ils en sont tombèrent tous amoureux ! C’est ainsi que Vétiver fut commercialisé et devint un grand succès ! Ce sera aussi au tour de Givenchy le sien suivi d’Azzaro et de Lanvin.
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