OSNI, une expérience parfumée Cartier
A l’occasion de la FIAC, la Maison Cartier dévoile, du 20 au 23 octobre 2017, son premier OSNI – Objet sentant non identifié. Il s’agit d’un Nuage parfumé, la première installation parfumée, sur l’esplanade du Palais de Tokyo à Paris, ouverte au grand public.
Nuage Parfumé, le premier OSNI
Avec OSNI (Objet sentant non identifié), la Maison Cartier, met en place et inaugure une série d’expériences multi-sensorielles. Cette démarche place l’art olfactif au cœur du dispositif en l’associant à d’autres langages artistiques et scientifiques.
Avec OSNI 1, Cartier met en scène, de manière inédite, l’odeur comme médium de création, affirmant ainsi sa vision esthétique et expérimentale de l’olfaction. Un travail réalisé avec la collaboration de Mathilde Laurent, parfumeur interne chez Cartier et la créatrice du dernier parfum Envol.
Mon expérience olfactive du nuage !
On entre dans ce cube transparent par petit groupe pour ne pas perturber le nuage parfumé ! Puis tour à tour, le visiteur est invité à monter un escalier en colimaçon pour le mener directement au ciel !… Avant de l’atteindre, il faut traverser ce nuage. Tout en se rapprochant, l’émotion grandit… Là, des odeurs de bois brûlé et de résines m’envahissent, puis l’odeur bouge et se transforme en un passage cotonneux de muscs avant d’arriver au sommet. Et, je suis submergée de quelque chose d’impalpable et de flou.
Je vous recommande de monter cet escalier doucement, afin d’être à l’écoute des notes, des odeurs du parfum. Un parfum que l’on découvre au fur et à mesure. Sinon, il est très facile de passer à côté d’une expérience intéressante. Je vous le signale car j’ai demandé à remonter une deuxième fois l’escalier.
Cette expérience olfactive permet d’avoir l’impression de rentrer dans le parfum. De plus, le parfum se dévoile par les notes de fond, pour remonter aux notes de tête. Tout à fait l’inverse de ce que l’on vit lorsqu’on sent un parfum sur peau ou sur touche !
Le point de vue de Mathilde Laurent, parfumeur chez Cartier
“Il ne s’agit pas d’utiliser l’art pour favoriser la vente du parfum”, se défend d’emblée Mathilde Laurent, mais de prolonger le discours d’Edmond Roudnitska, le pape de la parfumologie, qui s’est battu pour faire reconnaître le parfum comme un art.”
Et Mathilde Laurent, parfumeur de la maison Cartier déplore, la perte de pluralité, l’atrophie olfactive dont souffre notre société, en mal d’odeurs. Le parfum est pris dans un contexte industriel dont il a du mal à se dégager, estime-t-elle. On a banni l’odeur non souhaitée. On vit dans un eugénisme olfactif que je trouve très préoccupant.
Son objectif sera d’ouvrir la potentialité poétique de l’olfaction dans l’esprit de tous, aider les gens à trouver une élévation dans un propos olfactif. Mathilde Laurent s’efforce de nuancer cette prééminence en instillant à chacune de ses créations sa part de poésie, d’art et de sacré. Faire aimer l’olfaction pour tout ce qu’elle éveille et élève en soi, comme on aime accéder à l’art à travers la musique, la peinture ou la sculpture… Tout est à faire de sens !
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