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Posted by on Déc 8, 2015 in Plantes, Plantes à Parfum, Sentir ou Goûter, Sentir/Goûter | 0 comments

La rose, vue par Christian Dior

De tout temps, Christian Dior a entretenu des liens étroits avec le jardin et les plantes. Des fleurs, il en a cousu sur ses robes comme la rose, fleur fétiche qu’il a découvert dans la roseraie de sa mère à Granville. Des fleurs que l’on retrouve dans tous ses parfums : je vous propose de découvrir sous un autre regard, ses fleurs et comment elles interviennent dans les parfums Dior. Démarrons ce voyage olfactif avec la rose…

Christian Dior et la rose

  • La Villa “Les Rhumbs” à Granville
© Terri Weifenbach

© Terri Weifenbach

L’amour des jardins, Christian Dior, va le découvrir auprès de sa mère à la Villa Les Rhumbs, à Granville. Très jeune, il va la suivre, l’aidant et observant ses faits et gestes. La rose sera sa fleur préférée, et sa mère, Madeleine, lui dédira une roseraie. Cette roseraie présentait un réel défi, puisqu’elle surplombait la mer, et était confrontée aux vents marins. Rappelons qu’un rhumb est une aire de vent. C’est ainsi qu’à la demande de sa mère, le jeune Christian Dior, concevra une pergola, longeant un bassin de vivaces. Il y affinera ses connaissances botaniques. Cette propriété fut un paradis qu’il perdra, suite à la crise de 1929. Une nouvelle période alors, s’ouvrira avec le Château de La Colle Noire, sous le soleil de Provence, à promixité de Grasse !….

  • Le Château de la Colle Noire à Montauroux

C’est au Château de la Colle Noire que Christian Dior et sa famille vinrent se réfugier

© Terri Weifenbach

© Terri Weifenbach

après à la crise de 1929. Ce jardin offrait une vue sur la Méditerrannée. Là, il sera aux commandes de la création du jardin, y concevant un bassin, plantant des cyprès, des amandiers sans oublier la rose ! Christian Dior cueillait les roses avec sa soeur Catherine qu’ils avaient plantées et les vendaient aux distillateurs de Grasse. C’est aussi Grasse qu’il va faire la rencontre du célèbre Edmond Roudnitska, résidant Cabris, un village non loin de Grasse où il avait un superbe jardin. Rappelons que ce dernier est le parfumeur derrière Diorama (1949) Eau Fraîche (1953), Diorissimo (1956), Eau Sauvage (1966), Diorella (1972) et Dior Dior (1976). Edmond Roudnitska ne sera pas le seul parfumeur grassois, puisqu’il y aura Edouard Fléchier, créateur de Poison et aujourd’hui François Demachy, l’actuel parfumeur. Cet attachement continue aussi avec le partenariat de la maison Dior et Carole Biancalana du Domaine de Manon, producteur de rose et de jasmin, ainsi qu’Armelle Janody duClos de Caillia. La rose et le jasmin rentrent dans la formule de J’adore l’Or.

  • Le Moulin du Coudret à Milly-la-Forêt

C’est la maison et le jardin que Christian Dior s’offre en 1949 après le succès du lancement de sa maison de couture. Dans ce jardin, qui est le sien, il va y retranscrire toute la passion de sa mère Madeleine et de ce qu’elle lui a appris. Un jardin où il pouvait aller s’échapper, chaque weekend, muni de bottes et outils de jardin. Là, Christian Dior plantait iris, muguet, rose et dahlias…

© Christian Dior Parfums

© Christian Dior Parfums

La rose sous toutes ses coutures !

Pas besoin de mots qui pourraient gâcher la beauté de ces photos ! Des photos clairement prises par un photographe qui aime les plantes et la rose. Je vous laisse les regarder, les admirer en silence….

Cliquez ici pour regarder le portfolio. Toutes photos appartiennent à Christian Dior Parfums

Christian Dior et les parfums avec de la rose

Quand on parle rose chez Christian Dior parfums, c’est surtout de Miss Dior et de J’adore dont on parle. Partons dans les coulisses de ces deux créations pour y découvrir la rose, la rose Centifolia, la rose de Grasse et son rôle dans ces créations olfactives.

  • Miss Dior

Comme aimait à le dire Christian Dior, si joliment “Miss Dior est léger, frais et vif depuis les premières notes de galbanum et de gardénia, rehaussées par l’impertinence de la sauge. Puis, s’enroulant dans l’espace parfumé, le charme insaisissable du jasmin, de la rose et du néroli se mêle à l’envoûtante harmonie du patchouli et du ciste-labdanum, tandis que la chaleur veloutée de la mousse de chêne s’attarde dans l’air”. C’est avec son ami d’enfance Serge Heftler-Louiche, le grand-père de Frédéric Malle, que Christian Dior élaborera ses parfums. Paul Vacher, le parfumeur, conçut Miss Dior comme un jardin de fleurs olfactifs !…. Le bouquet de rose, jasmin et gardénia repose sur une mousse de chêne, pour donner de la profondeur au parfum.  Le voeu le plus cher pour Christian Dior pour Miss Dior et qu’il demanda à Paul Vacher était de faire un parfum qui sente l’amour.

Cette rose, on continue de la suivre dans “Miss Dior, le parfum” (2012) et “Miss Dior, Blooming Bouquet” (2014).

  • J’adore

L’histoire de J’adore démarre sous l’impulsion créative de Calice Becker parfumeur, avec l’idée d’être au plus près des fleurs. C’est en réalité, un hologramme olfactif et floral qu’elle a voulu réaliser. Ce parfum n’est ni une rose, ni un jasmin, ni un magnolia, il s’agit d’une nouvelle fleur aussi fictive que naturelle….L’idée de la créatrice était d’impressionner et d’hypnotiser et non pas de créer un choc. Ce parfum fait oeuvre de lumière. Puis, onze ans plus tard, François Demachy, créera J’adore l’Or, un voyage olfactif vers de chaudes nuances dorées, celle d’un coucher de soleil d’été, dans le sud de France, évidemment !….

Si vous avez aimé cette belle histoire, laissez moi un commentaire en me disant qu’elle est votre parfum Dior préféré

La suite avec le jasmin, la semaine prochaine….

 

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